Denise : 25 ANS de VIE RELIGIEUSE

Ce 8 mai 2022, Denise célébrait ses 25 ANS de VIVE RELIGIEUSE avec les couples qui eux en avaient de 10 à 60 ans de mariage ! La Paroisse « Charles de Foucauld » était en fête.

Voici ce qu’elle exprimait en Action de Grâces :

« Je suis née dans une famille chrétienne où j’ai reçu une éducation religieuse classique : catéchisme et sacrement de l’initiation. Puis, j’ai participé à l’aumônerie du collège agricole où j’étais élève. Dans un autre établissement où il n’y avait pas d’aumônerie, avec des copains nous avons proposé des rencontres nous permettant de partager notre foi. Nous étions accompagnées par un prêtre. Nous avions entre 18 et 20 ans, la Direction du Lycée nous a laissé faire. Le curé du bourg qui n’était plus très jeune nous a soutenu efficacement.

Il y a 15 jours lors de la rencontre nationale de la FEDEAR (Collectif de religieuses de Vie Apostolique), en échangeant avec les sœurs pendant le repas, j’ai appris qu’une aumônerie était née et que les jeunes apprécient. J’avoue que cela m’a réjouie.

Après les études, je suis allée au travail, et là, grâce à un collègue, j’ai rencontré la JOC qui a changé ma vie. J’ai découvert que ce que je vivais était important pour Dieu. Quel changement par rapport à ce que j’avais vécu jusque-là ! Il n’était plus question d’appliquer uniquement des règles, j’étais invitée à vivre une relation. Le Christ m’attirait. J’avais une vie militante, je priais, j’allais à la messe le dimanche mais je n’ai pas su aller plus loin à l’époque.

Le mouvement a ancré en moi le désir de vivre de Jésus Christ au travail. A 38 ans, le religieux qui m’aidait à réfléchir m’a dit « On ne vous a jamais dit que vous étiez faite pour la vie religieuse ? ». Je lui réponds « Non, je veux continuer à travailler ». Il reprend : « J’ai accompagné une religieuse pendant une retraite qui travaille. D’ailleurs, la congrégation a une communauté à Echirolles ». Il m’a donné l’adresse et le numéro de téléphone en ajoutant « Je tiens à ce que vous y alliez… même si c’est pour dire bonjour et repartir aussi vite. Ces femmes vivent ce que vous cherchez ».

J’ai mis 3 semaines avant de prendre rendez-vous avec la communauté. Quand j’ai osé franchir le pas, on m’a d’abord offert un café. Dans la conversation, Marie m’a parlé des cartons d’huile qu’elle devait ranger dans la réserve du magasin où elle travaillait. Christiane a partagé sur son emploi dans l’usine qui fabriquait des petits gâteaux LU.

J’ai compris alors que ma recherche pouvait aboutir. A la visite suivante, j’ai fait la connaissance de Marie-Thérèse qui était repasseuse chez MARESE. J’ai cheminé avec la communauté pendant 6 mois. En juin, la Responsable générale est venue pendant que j’étais là. Nous avons dialogué. Elle m’a demandé si j’acceptais qu’elle prenne des notes. Cet égard m’a marquée.

A partir de septembre, j’ai commencé une formation au GRETA afin de tenter de trouver un poste moins physique qu’employée de collectivité. J’habitais seule dans un petit appartement dans le quartier de « la Commanderie ». Je venais tous les mardis soir à la communauté et j’ai participé à des révisions de vie, des récollections avec elle.

L’année suivante, en septembre 1994, j’ai franchi une étape supplémentaire. Je suis entrée en formation dans la congrégation, à St Etienne. La première année, j’ai travaillé dans des services de l’administration et commencé à vivre la vie communautaire. La deuxième année, je me suis arrêtée pour suivre un cours de théologie.

Pour me permettre de « respirer », je participais à un atelier « contes » avec des femmes du quartier.  En fin d’année, nous sommes allées conter dans des écoles.

Et c’est là que j’ai prononcé mon premier engagement, le 16 juin 1997.

Le 6 août de la même année, je rejoignais la communauté de Villejuif où Marina, Paulette, Thérèse et Marie-Thé m’ont accueillie avec joie. Elles m’ont soutenue pendant ma recherche d’emploi. Ce fut un cadeau pour moi que d’être embauchée dans un Centre de Formation qui accueillait des personnes handicapées en reconversion professionnelle. Mon travail était de les aider à trouver stages et emplois.

Notre suite de Jésus-Christ, nous la cultivons en prenant chacune, le matin un temps de prière personnelle d’une heure. Chaque soir avant ou après le repas, nous prenons un temps de prière communautaire que nous préparons à tour de rôle. Chaque semaine, nous vivons une rencontre communautaire où nous échangeons sur ce qui est important pour nous. Nos engagements dans la mission sont toujours réfléchis en communauté. Une fois par trimestre, nous apprécions de nous « pauser » en W-E de récollection.

En communauté, nous partageons les tâches ménagères. Ces bonnes pratiques n’empêchent pas que la vie communautaire n’est pas toujours un long fleuve tranquille ! Chacune garde son caractère !

Si l’une d’entre nous a un événement joyeux ou douloureux à vivre, c’est non seulement les sœurs de la communauté qui y communient, mais aussi les autres sœurs de la congrégation lorsqu’elles l’apprennent. Nous participons aussi, régulièrement, aux Conseils élargis de la congrégation.

Je suis heureuse dans ma vie de Petite Sœur de l’Ouvrier. Je redis « OUI » au Christ pour continuer la route avec Lui, sûre qu’Il n’abandonnera aucune des personnes à qui Il a donné Vie quoiqu’il arrive.

J’encourage les jeunes qui cherchent un sens à leur vie à ne pas éviter de réfléchir à cet appel qu’ils ressentent.

Nos copines de Chambéry, Sœurs Ouvrières de la Sainte Maison de Nazareth, nous avaient rejoint pour l’Eucharistie et un temps fraternel à la communauté.

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