Autour du partenariat

LE PARTENARIAT ?

Ce qu’il est AUJOURD’HUI.

C’est une longue histoire avec des amis de différents milieux (monde ouvrier, monde indépendant, amis plus ou moins proche d’une vie en Église).

Nous y vivons des temps de découverte, d’échanges, de vie, sans qu’il soit besoin de dire grand-chose parce que cela va de soi, que c’est évident et que l’on peut compter les uns sur les autres. Cela pourrait ressembler à l’histoire d’amis, presque d’un « couple sans histoire » ! Cette histoire a différents visages.

Elle peut se vivre déjà par :

  • Un réel Partenariat quasi au quotidien, ou très régulièrement, avec une communauté de Petites Sœurs de l’Ouvrier sur le terrain (Cf. à Montluçon), ou avec l’une ou l’autre dans un engagement concret (avec les demandeurs d’emploi comme à Sallaumines) ; ou tout simplement pour prier avec la communauté, plus ou moins régulièrement, etc.
  • Le désir et le besoin de réfléchir localement, amis et PSO: « la spiritualité ignatienne, qu’est-ce que c’est ? » (cf. à Échirolles), etc. ou pour un temps de réflexion si une fermeture de communauté est envisagée dans la congrégation, etc.
  • Un partenariat plus structuré comme à St Etienne, depuis la fermeture de la communauté. Cf. la communauté PSO/Amis-Partenaires. 

Notre « histoire commune » peut aussi s’écrire plutôt par la participation à des temps forts en congrégation /

  • La présence au Conseil d’administration de SERVIR,
  • Une régularité à la présence aux Journées proposées par la congrégation, une fois par an,
  • La Participation à des journées de préparation au Chapitre de la congrégation, etc.

Le partage, l’interpellation réciproque permettent d’avancer autrement : cf. la réflexion à partir de la recherche d’un appartement sur Paris, un travail sur la communication, le projet « Sur les Pas des PSO », le suivi de l’accueil de jeunes, etc…

Le CHARISME d’une CONGRÉGATION n’est PAS UNE PROPRIÉTÉ PRIVÉE.

La Mission d’une congrégation n’est pas propriété privée… Et les laïcs peuvent s’en inspirer, la choisir et la vivre comme un chemin, une aide, un soutien, une mission, pour la vie ordinaire.

Déjà, les Amis-Partenaires expriment que :

« Partager avec les PSO, c’est important pour leur vie.
C’est un soutien.
Les partages nous remplissent d’Espérance,
invitent à relire nos propres événements,
donnent la force pour vivre le quotidien.
Le charisme des PSO active notre participation
à des mouvements, et enrichit même notre vie de couple !
Nous aimerions chercher ensemble comment être acteurs
de la Pastorale de l’appel auprès des jeunes.
 »

Il faudrait prendre le temps d’approfondir :

  • Comment le charisme de PSO qui saisit ces « petites choses » du quotidien peut donner à des laïcs le goût de l’Évangile ?
  • Comment l’engagement des PSO en Monde Ouvrier, en osmose avec la famille ignatienne, nous aide à nous situer dans le quotidien de nos vies, à vivre l’Évangile ?

MISSION en RÉCIPROCITÉ, comment ?

Elle peut être :

  • Le partage de relectures de vie, de foi, de ce qui est vécu ensemble, en proximité.
  • Le partage de valeurs telles qu’une société plus humaine, juste, une Église ouverte à ceux et celles qui en sont éloignés ?

PSO, partenaires, et amis comment entrer concrètement dans cet engagement pour une société qui donne place à chacun, pour une Église de proximité ?

  • Le partage d’un travail en commun,
  • Une solidarité dans les difficultés, les problèmes quotidiens du travail, du « vivre ensemble » dans la vie associative, les quartiers, etc.

« Quelles formes de présence assurer là où le chômage, le mal logement, la violence, pèsent en permanence sur les épaules des plus petits ? »

  • Le partage d’un questionnement pour se situer face à Dieu dans une institution dont on fait partie et qui, parfois, nous horripile et nous inquiète : une foi imprégnée des traditions et en même temps libre, ouverte à tout ce qui fait notre vie moderne, aux interrogations de nos concitoyens, des exclus, des demandeurs d’emploi, des précaires, des « sans » …. Nous avons besoin d’action, pas de paroles. 

Il nous appartient dans une réciprocité de relation, religieuses-partenaires et amis, de continuer à inventer des chemins pour répondre à l’urgence missionnaire.

Partenaires et PSO, une recherche est à vivre afin de savoir jusqu’où aller dans la réciprocité. Si le charisme des PSO n’est pas une propriété privée, il est néanmoins inséparable d’une vie religieuse communautaire. Par contre, nous pouvons être très en communion pour vivre la mission, à la manière des PSO.

À propos du LIEN avec l’ÉGLISE

Nos rencontres PSO/ Amis-Partenaires ouvrent des horizons nouveaux, donnent à chacun un élan nouveau, une invitation à aller vers les autres, à leur proposer des temps de partage.

Il est source de vie spirituelle et d’attention à la réalité.

Elles sont source de vie spirituelle et d’attention à la réalité.

Ces rencontres sont, peut-être aussi, pour certains, une autre façon de faire Église car les partenaires ne trouvent pas toujours leur place dans l’institution Église. Comment se sentir dans cette Église et en même temps solidaire de ce qui se vit au quotidien ?

C’est aussi une découverte progressive de nos missions respectives différentes et si proches :

  • Être dans l’Église et en même temps participer profondément à la vie de la cité, des gens que nous côtoyons sans vouloir en être retranchée.
  •  Être au service de nos frères: se tenir au seuil, faire en permanence le grand écart entre ce qui se vit à l’intérieur de l’Église et ce qui se vit à l’extérieur, pouvoir dire à nos frères et leur faire vivre cette parole de Vatican II :

 « Les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des hommes de ce temps, des pauvres surtout et de tous ceux qui souffrent, sont aussi les joies et les espoirs, les tristesses et les angoisses des disciples du Christ, et il n’est rien de vraiment humain qui ne trouve écho dans leur cœur » (Gaudium et Spes, 1)

Partager la mission de chacun, se sentir accueillis comme membres de l’Église, cela peut se vivre dans des petits groupes par forcément structurés, dans un accueil mutuel qui n’exclut pas le débat, des lieux où le vécu prend la place sur l’institution, où l’on se reconnaît mutuellement, où l’on se parle.

PROPOSITIONS pour DEMAIN.

À ceux qui souhaitent aller plus avant dans la prise en compte de notre charisme, voici les aspects de celui-ci que nous souhaiterions tout particulièrement transmettre :

  •  La démarche de révision de vie.
  • Dire Dieu dans les choses concrètes de la vie.
  • Donner le goût de l’Évangile.

TRANSMETTRE UNE INTÉRIORITÉ 

  • Notre amour du Monde Ouvrier : une passion d’Amour comme le Christ.
  • Notre bonheur d’être en Monde Ouvrier.
  • Une profondeur d’aimer qui vient de mon attachement à Jésus-Christ.
  • Une lecture de la Parole de Dieu à partir de la vie.

TRANSMETTRE ÉGALEMENT

  • La joie et la manière de trouver Jésus-Christ à travers ce que nous vivons dans le quotidien, l’importance de la relecture de journée, de vie.
  • Une volonté d’être pleinement dans l’Église, et pas à côté, ou à part.
  • Un partage de foi à partir d’une expérience.

En conclusion 

Parler aujourd’hui de partenariat, c’est bien sûr travailler ensemble sur un même terrain pour certains, pour d’autres mettre des choses en communs et en particulier des réseaux, quel que soit leur type : religieux, politique, syndical, associatif, familial, sans oublier certaines connaissances techniques ou pratiques.

C’est parfois prendre le temps de partager le vécu, des moments de vie, de rencontres, de peines aussi. Savoir que l’on peut compter les uns sur les autres quand cela est nécessaire… dans les joies et les difficultés.

En paraphrasant cette histoire des « pas dans le sable » nous pourrions dire : « Je rêvais que je cheminais avec le Seigneur sur la plage et nos pas laissaient une double empreinte sur le sable. Le signe de notre vie, mais parfois il n’y a qu’une empreinte. Dans l’histoire, ce sont les jours où le Seigneur nous porte. Dans notre cheminement ensemble, il y a aussi parfois qu’une trace. Est-ce que nos chemins se sont séparés pour se retrouver ensuite ou est-ce que l’un a porté l’autre ? » 

PSO et Amis-Partenaires,
Tous ensemble et tous différents,
une belle image d’Eglise qui nous envoie chacun,
avec plein d’Espérance,
continuer dans le même esprit, là où nous vivons.

En 1880, le Père Sambin disait :
« Elles ne seront religieuses que pour être apôtres. »

 Aujourd’hui, nous dirions volontiers :
«  Ils ne seront partenaires que pour être apôtres » !
Alors, une expérience d’Église singulière,
à vivre ensemble ?