Pèlerinage à LALOUVESC (Ardèche)
Au tombeau de St Jean-François Régis
Des Petites Sœurs de l’Ouvrier
Avec leurs amis partenaires
29 avril -1er mai 2017
Pourquoi donc un pèlerinage sur le tombeau de Saint Régis ?
En quelque sorte, St Régis, avec St Joseph, est un peu notre « protecteur ». Il était attentif à ceux et celles qui peinaient dans leur travail comme les dentellières du Puy, attentifs à leur vie et « parlant leur langue ». Cette mission est celle que nous vivons, aujourd’hui, en partageant la vie du monde ouvrier qui travaille, habite des quartiers populaires.
Soixante-dix personnes, petites sœurs de l’ouvrier et amis, venant de l’Agglomération grenobloise, de Montluçon, du Pas de Calais, de la Région parisienne, et de St Etienne, se sont retrouvées, du 29 avril au 1er mai, à Lalouvesc afin de « prier le Maitre de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. »
Ces trois jours ont été marqués par la prière, des échanges en carrefour, la marche, la découverte de nouveaux visages, des vues splendides.
Ce samedi 29 avril après-midi, nous nous retrouvons à Champagne, un des lieux où nous étions hébergées, avec nos amis-partenaires.
Là, le pèlerinage commence avec un premier temps pour faire connaissance. Puis nous prenons un long moment pour chanter notre joie d’être là, prier le Seigneur qui nous accueille, se mettre à l’Ecoute de sa Parole. Nous sommes invités à écrire ce qui nous habite : nos joies, nos difficultés et ce que nous avons envie de vivre avec Dieu, les autres, durant ces journées. Puis, nous les apportons au pied de l’autel, dans un sac à dos déposé devant la magnifique fresque des pèlerins d’Emmaüs.
En fin d’après-midi, à partir d’un DVD présentant la vie de St Régis, nous faisons la connaissance de cet homme tout donné à Dieu et aux hommes.
Cette première journée se termine avec une veillée où chaque région s’est exprimée dans sa diversité par un chant, un sketch, un diaporama, etc…
Dimanche est le grand jour. Pour ceux et celles qui le peuvent, nous rejoignons Lalouvesc en plusieurs groupes de marches. Le soleil est au rendez-vous ! Trois temps de pause nous permettent d’échanger à partir de la vie de St Régis, l’Evangile du dimanche et notre contemplation des merveilles de la création. A l’arrivée, l’Eucharistie est célébrée dans la basilique où sont offertes toutes les merveilles partagées, les souffrances aussi… Ce fut un moment fort, très priant, où le groupe communie avec les autres, par les autres.
Pour le repas de midi, nous sommes accueillis, très chaleureusement, à « la Maison Saint Régis ». Ambiance très conviviale, marquée par la simplicité et la joie, à l’écoute des missions différentes afin de vivre le charisme des P.S.O.
L’après-midi est pluvieuse, mais qu’importe, visite du bourg, découverte de la vie du saint, achats… avant de se retrouver à la chapelle où saint Régis a son tombeau. Dans le silence, chacun arrive pour prier « le maître de la moisson » et Celui qui lui a donné sa vie…. Temps priant et très émouvant. Puis, nous redescendons à Vanosc, chez les sœurs de l’Institut St Joseph, pour le repas et une soirée-détente proposée par nos amis de Saint-Etienne sur le thème des vocations.
Le lundi matin, avant de se quitter, nous voici tous, une nouvelle fois, à Champagne pour un temps de prière, de partage de ce que nous avons découvert.
Et, pour nous, Petites Sœurs de l’Ouvrier, ce qui nous a profondément touchées, ce sont les paroles de nos amis, faisant un lien entre St François-Régis et notre mission :
« Il parlait « la langue des gens », il tenait compte de leur situation. En été, il n’allait pas les voir car les gens avaient trop de travail. Par contre, il leur rendait visite en hiver. Il choisissait le moment favorable. Il ne forçait pas les gens : il les respectait. Il était attentif à la vie « matérielle » des gens. Il mangeait avec eux. Il était avec eux et les comprenait.
Des mots : proximité, « avec eux », simplicité. Le lien entre Dieu et les hommes ».
Par leurs paroles, nos amis nous ont reflété notre charisme. Ils nous ont donné de découvrir un saint en «harmonie » avec notre congrégation !
Nos sacs à dos étaient aussi porteurs des « perles reçues » :
« Vous avez le charisme de faire se rencontrer des personnes aux parcours si différents, véritable mosaïque humaine, riche de partages et de respect réciproque. Sans vous, je n’aurais pas rencontré les amis du Pas de Calais. Ils ont fait vivre, grâce à leur montage, leurs luttes dans une région sinistrée. J’ai bien apprécié le témoignage de ce jeune handicapé, aux difficultés d’élocution et de marche mais quelle finesse d’esprit et d’humour ! »
« Le pèlerinage à Lalouvesc a été comme une réponse indispensable à une attente en moi et un moyen de se ressourcer… J’ai apprécié le déroulement du séjour dans la sérénité, le partage, l’écoute, la simplicité…..Les temps de partages, de prières, d’échanges ont été forts et riches en apprentissage… Merci Seigneur ».
« L’Evangile d’Emmaüs m’a rempli d’Espérance : Jésus est présent dans toutes nos rencontres. Il s’est révélé à nous et nous renvoie vers les autres. Quand on pense qu’il est absent, Il est là au cœur de nous »
« Je retiens l’importance de cheminer avec les personnes de manière informelle par une simple présence »
« Le caillou blanc que j’apporte, ce soir, c’est le magnifique pèlerinage avec les Petites Sœurs de l’Ouvrier. Et, ce qui est formidable, mon mari m’a accompagnée. C’est son cadeau pour nos 55 ans de mariage. Lui qui ne pouvait plus marcher, avec ses deux cannes, il a réussi le chemin qui démarrait raide. Et, il était bien et heureux. Une immense amélioration de son état de santé qui se poursuit. Et puis, quels beaux temps priants. L’ambiance était fraternelle, simple. Et c’était bien de rencontrer des personnes de toute la France. C’est à recommencer !
« Merci de votre initiative. Merci de nous avoir proposé de prier pour les vocations. Merci pour ce temps de pause. »
« Vous nous avez conduits sur les pas de François Régis. Que ferait-il aujourd’hui ? Comment pourrions-nous adapter l’action qu’il a menée et sa spiritualité dans notre monde d’aujourd’hui ? »
« Maintenant, il faut voir comment nous allons continuer en revenant chez nous. Qu’est-ce qu’on peut vivre ensemble ? »
Et, pour conclure, l’une d’entre nous exprime bien un des fruits de ce pèlerinage.
« Le pèlerinage m’a permis de découvrir la façon dont François Régis rencontrait les gens, me conforte dans notre mission de proximité avec les personnes que nous côtoyons dans nos quartiers. Nous vivons en quartiers populaires, nous sommes heureuses de vivre là de partager la vie quotidienne des familles, leurs espoirs, leurs luttes pour un mieux vivre ensemble. J’aime, nous aimons notre mission, j’espère, nous espérons que cette manière de vivre de Jésus Christ et de l’annoncer ne s’éteindra jamais.»